Le conte de Cendrillon correspond à une véritable tradition orale et universelle, bien plus ancienne que la version de Perrault et des frères Grimm. Ce conte se retrouve sur les cinq continents et dans presque toutes les cultures, qu’elles soient mexicaine, indienne, malienne ou japonaise. 


Selon Nicole Belmont  : « Cendrillon est sans doute le conte le plus connu, le plus répandu, le plus aimé. Les nombreuses ver­sions recueillies dans le monde entier apportent des éléments narratifs inédits, enrichissant et di­versifiant l’histoire de cette jeune fille, souillon maltraitée, puis princesse éblouissante.»


Il en existerait aujourd’hui plus de 345 versions répertoriées (par Marian R. Cox2 puis Anna B. Rooth). La source du conte de Cendrillon viendrai du mythe Gréco-égyptien : Rhodope datant du IIIe siècle après JC. La première version écrite du conte est quant à elle chinoise et date du IXe siècle de notre ère.


Bien évidemment, selon les cultures et les époques, ce conte comporte de grandes variations, mais malgré cela, la trame de l’histoire reste identique, de façon étonnante : une enfant rejetée par sa famille ; l’aide d’adjuvant durant son périple ; la bienveillance d’une personne convoitée par tous pour elle ; une consigne à ne pas enfreindre ; une épreuve d’identification ; le triomphe de cet enfant, devenue jeune fille, sur ceux qui la méprisait.

Quel que soit le conte dans ses particularités, c’est l’effigie du droit au bonheur qui est mise en avant, par la représentation du parcours initiatique d’une jeune femme, qui, par courage et déter­mination, parviendra à se sortir de l’humiliation et de l’injustice. C’est finalement, un bonheur, dépassant les espérances et les attentes sociales extérieures, et l’accession à la féminité qui récom­pensera l’énergie fournie par la jeune fille.

Using Format